samedi 28 novembre 2015

The Moorings : Celtic punk's not dead !

Si je te dis : mec, prends ta Guinness, ta joie, tes fesses, ton énergie, ton leprechaun, ton amitié, ta folie, ta barbe, ton anarchie, et prépare-toi à la plus rock des fessées, tu me réponds quoi ?

Bah qu'on va voir les Moorings en concert évidemment ! J'ai eu la chance d'interviewer ce groupe alsacien qui tourne hyper bien, emblème du punk celtique, alors souris et lis-moi ça, tu vas kiffer !

Photos remises par The Moorings

Aux origines du groupe, on trouve D. Phil Jelly. En 2007, il crée « The Morring Mast » qui deviendra deux ans plus tard « The Moorings ».
Matt Capone, le bassiste, m'explique : « De 2007 à début 2010 nous proposions un set acoustique composé uniquement de reprises, notamment des Pogues, des Dubliners, Flogging Molly, et de chansons issues du répertoire traditionnel irlandais.
Puis, en 2010, Nicky Sickboy (qui joue de la guitare et du banjo) et Sam (notre premier batteur, aujourd'hui remplacé par Didier Strub) nous ont rejoint, c'est là que la formation s'est électrifiée et que nous avons commencé à écrire nos propres compositions.
Nous écrivions uniquement en anglais au départ, mais nous avons désormais 6 chansons en français dans notre set, deux d'entre elles figurant sur notre dernier E.P. « Nicky's Detox », alors que les autres pourraient figurer sur notre prochain album. »

Le groupe, qui a déjà sorti 3 E.P. et un album (Live à la Cigale, en 2012), connaît aujourd'hui un grand succès, en France aussi bien qu'à l'étranger. Ils tournent régulièrement en Allemagne, en Suisse, en Italie, …
Parmi tous les concerts qu'ils ont pu faire, je leur demande quels sont les plus marquants. Matt me répond : « Notre rencontre avec les Dubliners, chez nous à Sélestat, en 2011, à l'occasion du festival « Lez'Arts Scéniques », et notre concert à La Cigale à Paris un an plus tard pour fêter leurs 50 ans de carrière (particulièrement émouvant dans la mesure où, entre les deux concerts, Barney Mckenna nous avait quitté).
Évidemment nos deux concerts à l'Olympia aux côtés de The Pogues représentent des moments vraiment particuliers pour nous également ! »

Bon allez, maintenant, on passe en mode interview traditionnelle, parce que je sais mon p'tit voyou que t'as beau m'adorer, pour le coup c'est pas moi que t'as envie d'entendre parler, mais les Moorings !

Qui écrit, qui compose, est-ce que chacun a un rôle bien défini ?
Matt : D. Phil et Nicky écrivent la grande majorité des titres, après chacun apporte sa pierre à l'édifice
en matière d'arrangements.
D. Phil représente le « service structure » des chansons à lui tout seul. Il peut aussi se muer en « service censure » quand Nicky a l'impression d'avoir pondu un bon titre, alors qu'en fait non... et là du coup il est un peu déçu.

Quels sont les thèmes que vous aimez aborder dans vos chansons ?
Matt : Nous avons quelques chansons à boire, l'une ou l'autre chanson de marins, des textes plus engagés, notamment la récente « Captain Watson's gang » mettant Sea Shepherd à l'honneur. 
Certains textes sont plus personnels, parfois tristes, ce qui contraste avec la musique qui se veut plutôt entraînante...

Quelles sont vos influences réciproques ? 
Matt : Réciproques ? Alors autant te prévenir tout de suite que nous avons tous des goûts pour le moins douteux ! Nicky aime bien se rendre à des concerts de post-rock (du type « Marvin », « Electric-Electric », il y a même un groupe qui s'appelle « Pneu » !!), D. Phil écoute tout le temps Metallica et Slayer dans le van, Didier remplace le batteur du groupe Cock Robin quand il en a marre de voir nos tronches, et mon groupe préféré est Bad Religion...
Je ne m'explique pas pourquoi nous sommes tellement contents de faire cette musique ensemble ;-)

Qu'est-ce que vous pouvez déjà me dire du prochain album ?
Matt : Nous travaillons dessus, un bon nombre de titres sont déjà écrits, certains sont d'ores et déjà joués en concert. Il y aura des titres punk-rock, des jigs, l'une ou l'autre ballades, des titres chantés en anglais, d'autres en français.
Bref tous les ingrédients d'un bon disque des Moorings seront au rendez-vous, et ça sortira en 2016 !!

Pouvez-vous me décrire un peu l'ambiance de vos concerts ?
Matt : Je dirais qu'il y a une énergie partagée entre le public et nous. On donne tout et le public nous le rend bien en chantant, dansant, alors que les plus téméraires se dépensent au milieu du moshpit !
… Il peut aussi arriver qu'on fasse des bides en essayant de faire de l'humour entre certaines chansons. On essaie d'éviter ça mais c'est compliqué de lutter contre sa nature... »


Être sur scène, c'est le meilleur moment ?
Matt : J'hésite parce que j'adore aussi passer mes journées dans le van... Trêve de plaisanterie, c'est effectivement toujours le moment que nous attendons avec impatience.
Juste après le concert c'est généralement sympa aussi, de partager avec le public, les autres groupes et les organisateurs.

Le meilleur public … C'est celui alsacien, on est bien d'accord ? (Instant chauvin)
Matt : Bien sûr que c'est le public alsacien le plus chaleureux, d'ailleurs les supporter du Racing sont également les meilleurs, pour moi c'est pareil ;-).

Et sinon … On prend la grosse tête ?
Matt : En tant que bassiste, je ne peux pas décemment me le permettre, j'aurais trop de mal à trouver une quelconque crédibilité.
Mes comparses ont évidemment tous la folie des grandeurs, et je fais de mon mieux pour les aider à conquérir le monde !

Et maintenant mon chéri, je t'invite à un tête à tête avec la nouvelle violoniste des Moorings … Anne !

Comment as-tu rejoins les Moorings ?
Je les avais croisés à plusieurs occasions, avec Matthieu on s’était même déjà trouvés à jouer ensemble dans un projet regroupant des musiciens de la région... L’Alsace, c’est vraiment très petit quand tu fais de la musique ! Et du coup quand il a fallu trouver un nouveau violon ils ont pensé à moi et moi j’étais dispo, donc ça s’est bien goupillé !

 Comment se passe l'intégration au sein du groupe ?
Pour le moment on ne peut mieux! En tout cas pour moi c’est du bonheur ; des barres de rire tous les week-ends et de la bonne musique pleine d’énergie, que demande le peuple ?

  C'est pas mal de stress et de boulot de rejoindre un groupe ?
Du boulot, bien sûr... mais ils avaient tout le matériel nécessaire pour que j’apprenne le répertoire ; entre les EP, albums et enregistrements live il y avait vraiment de quoi faire! Du stress... pas forcément, ou bien juste avant de commencer quand tu vois le répertoire à intégrer... mais une fois que tu es lancé, la musique est cool donc c’est que du plaisir ! Par contre c’est mes colocs qui ont dû morfler :)

Dans quels autres groupes as-tu déjà joué ?
Mon premier groupe a été In Vino Véritas, un groupe de chanson française que j’ai eu la chance d’intégrer quand j’étais au Lycée et qui m’a donné le goût de la scène et de la musique live. Ensuite j’ai joué un peu avec Saori Jo, j’ai eu une grosse et très chouette période avec Karavan Orchestra, et surtout j’ai un trio de chanson folk qui s’appelle SF and the Ladyboys depuis bien 6 ans je pense, dans lequel je partage le chant avec SF et Aurelking. Notre deuxième album va d’ailleurs sortir incessamment sous peu !

Alors, ils sont cool les fans des Moorings ?
           Que des super rencontres pour le moment oui !

Et voilà ! Retrouve les Moorings en concert à Sélestat le 19 décembre !
Sinon, pense à les suivre sur leur site internet !
Sans oublier leur page facebook !








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire