Laissez au fond d'un
tiroir vos idées étriquées et autres questions existentielles
d'esprit vainement torturé, oubliez vos complexes transpirant de
désespoir, sortez vos plus beaux atours et montez le son à fond :
laissez entrer un peu de rock'n'roll dans votre vie !
Source : http://www.mychopper.ro/pinup-hot-rod.htm
Quoi de plus grisant que
cette musique, mélange explosif d'une simplicité si complexe, aussi
dérangeante qu'excitante ? Du noir au blanc, de l'esclavage à
la liberté, de l'Amérique à l'Europe, des années 50 au deuxième
millénaire, le rock'n'roll n'est autre que le métissage le plus
parfaitement chaotique d'influences totalement diverses qui
s'embrassent dans la plus chaude des tournantes. De la construction
d'idéaux à la déconstruction de soi, le rock, plus qu'une musique,
plus qu'un look, est un état d'esprit.
C'est au cœur d'une
bulle d'hystérie fanatique que dansent toutes les mouvances du rock,
la forme la plus libre d'expression artistique.
Écouter du
rock'n'roll, c'est écouter le cri de la rébellion qui s'exprime à
travers des rythmes diaboliquement sexy, complètement extatiques. A
grand coup de guitare, de batterie, de contrebasse ou de saxophone,
le rock est la musique populaire par excellence qui imite les bruits
les plus primitifs de l'homme, le battement d'un cœur amoureux, la
respiration d'une femme essoufflée, le va et vient des coups de
rein.
Source : https://www.facebook.com/hotrodpinup
Photo : Elderwood Photography.
Le rock, c'est la bagarre dans les bars, les toiles d'araignées
aux coudes, un anti-fa révolté, et les shooters qui tanguent, les uns après les autres. Le rock, c'est la danse
acrobatique, les robes des femmes qui s'envolent, les corps qui
expriment toute la pureté de leur grandiose joie de vivre. Le rock,
c'est la révolte contre toutes les injustices de cette maudite
société, c'est le poing levé contre les adultes, contre la
politique, contre le capitalisme, … Le rock, c'est la jeunesse qui
fait tout ce qu'elle veut, c'est le désordre assumé de la lutte
désaccordée pour une vie plus fun, plus cool, enfin libre.
Du rythm'n'blues à la
country, le rock'n'roll a pas mal de parents et toute une affolante
tribu d'enfants : glam rock, punk rock, garage rock, hard rock,
…
Le rock'n'roll c'est le
rouge, le léopard, le noir, le cuir, les pois, les pin up, les tatouages, le sexe et la drogue
…
Le rock, c'est aussi …
Sébastien Muths ! Ce beau gosse si viril a le rock'n'roll qui
lui colle à la peau. Il s'habille rock, il écoute rock, il pense
rock, il parle rock, il vit rock. Je vous l'avait déjà décrit dans
mon précédent article (« Ma première fois »), avec ses
cheveux roux gominés, sa peau toute tatouée et ses creepers
léopards, ce trentenaire assume complètement son look rétro. Sa
Harley Davidson recouverte d'or et son intérieur totalement fifties
complètent parfaitement le tableau.
Et attention
mesdemoiselles, car, pour nous, Sébastien a accepté de se mettre à
nu !
Depuis sa passion pour
les années 50 jusqu'à son amour pour le tatouage, il nous dévoile
tout.
Let there be rock !
Source : http://www.mychopper.ro/pinup-hot-rod.htm |
Écouter du rock'n'roll, c'est écouter le cri de la rébellion qui s'exprime à travers des rythmes diaboliquement sexy, complètement extatiques. A grand coup de guitare, de batterie, de contrebasse ou de saxophone, le rock est la musique populaire par excellence qui imite les bruits les plus primitifs de l'homme, le battement d'un cœur amoureux, la respiration d'une femme essoufflée, le va et vient des coups de rein.
Source : https://www.facebook.com/hotrodpinup Photo : Elderwood Photography. |
Sébastien (Toutes les photos de cet article ont été piochées sur sa page facebook !) |
"On peut dire que je suis vraiment à fond dans le rock'n'roll depuis une dizaine d'années". Sébastien, toujours bien habillé, et toujours bien coiffé, nous parle de la naissance de sa passion pour les années 50 et tout ce qui gravite autour : "Ça a commencé quand je suis allé dans certains bars ou dans des concerts (...) J'aime vraiment tout dans ce style là, que ce soit les voitures, la déco, le look et bien sûr la musique. J'écoute de tout, aussi bien du punk rock que du rockabilly ou du psycho ..." Il ajoute : "Vraiment, j'adore toute cette esthétique là ... Et puis c'est clair que j'aime bien me sentir différent, j'aime bien faire jaser !"
Avec ses grands écarteurs aux oreilles et ses tatouages qui s'étalent fièrement jusque dans son cou, c'est sûr, on ne peut pas le louper. Sébastien l'avoue, son adoration pour les fifties exprime quelque peu la nostalgie d'un passé qu'il aurait bien aimé connaître : "C'est clair que pour tout ce qui est look, design, musique, je préfère vraiment ces années là par rapport à celles actuelles. Mais je profite bien sûr de toutes les avancées technologiques. Et puis je suis bien content aussi de l'évolution des mentalités ! Je n'aurais pas pu vivre à l'époque de l'apartheid par exemple !"
Bien campé dans ses baskets, Sébastien le rouquin (je suis vraiment désolée, c'était pour la rime !) revendique une liberté d'esprit admirable et de belles valeurs morales telles que la lutte contre le racisme. Ce rockeur au look d'enfer cache sous son cuir une incroyable gentillesse.
Son ouverture d'esprit et sa sympathie naturelle lui viennent peut-être de ses années jeunesses passées au près de clubs de motards tels que les plus que fameux Hells Angels ...
Sa passion pour les Harley et toutes ces motos si délicieusement rétro est totalement liée à cet univers si rock'n'roll. Très habile de ses mains, Sébastien adore bricoler sur de vieux moteurs (peut-être le sujet d'un futur article ?).
Son tout premier tatouage est d'ailleurs totalement connecté avec sa fréquentation de ce milieu de motards virils, tatoués et barbus. Il explique : "Mon premier tattoo je l'ai fait quand j'avais 15 ans, à la gare. C'est là que tout le monde allait à l'époque. C'est une tête de buffle avec des plumes et une tête d'aigle ... Oui, j'évoluais dans le milieu des bikers à l'époque et les bikers se faisaient tous des tatouages dans le genre "indiens" !"
Il ajoute : "Jusque vers 18 ans, j'ai continué à faire des trucs d'indiens. J'étais jeune et con !"
Et quand on lui demande ce qui l'a motivé à faire son premier tatouage, il répond simplement et toujours aussi naturellement, avec ce même sourire charmeur : "Je voulais absolument être tatoué !". "Pour moi, le tatouage, c'est de la déco corporelle. Il n'y a rien de métaphysique là-dedans ! Bien sûr, certains tatouages ont une signification pour moi, mais pas tous !"
Source : http://www.etsy.com |
"C'est sûr qu'au début, je ne pensais pas m'en faire autant ... Mais j'étais sûr aussi de ne pas vouloir en faire qu'un seul ! En fait c'est venu au fur et à mesure, avec l'âge. Tu commences "sous le tee-shirt", comme on dit, des trucs qui ne se voient pas, puis tu étends peu à peu sur les bras, les mains, le cou ...
Quand je l'ai interrogé sur le nombre de ses tatouages actuellement, il a rigolé : "Bah je ne sais pas ! Je n'avais jamais pensé à les compter !" Il s'exécute alors gentiment et compte ... jusqu'à 19 : "Ah, je n'en ai pas tant que ça finalement !" Tout est relatif ...
Les tatouages recouvrent sa peau claire, ils la colorent. Certains sont petits, d'autres très grands. Leur style témoigne de l'évolution suivie par Sébastien au cours de sa vie : "Juste avant d'aller à l'armée, je me suis fait faire un moteur d'harley sur le bras. C'était pour être sûr que, une fois de retour, je me l'achèterai ! Ensuite, à partir du moment où je suis entré dans le milieu rock'n'roll, je n'ai fait que du tradi américain".
Ainsi, Sébastien arbore sur sa main gauche un crâne bordé de roses parfaitement exécuté dans la plus pure tradition old school.
Et pour ce qui est de ses "erreurs de jeunesse", il confie, toujours sur un ton léger et plaisant : "Dans le dos, j'ai la totale : la forêt avec le village de tipis, le loup qui hurle à la lune ... Je suis en train de voir avec Manue Monteiro de Black Craft Tattoo, je vais me refaire tout le dos avec une panthère noire entourée de roses dans le style old school qui se bat avec un aigle ou un serpent, je ne sais pas encore ..."
En tant que grand fan de tatouages, Sébastien est aussi passé de l'autre côté de l'aiguille. En effet, il tatoue depuis environ cinq ans. "J'ai toujours eu cette idée dans un coin de la tête. Il y a quelques années, un mec m'avait échangé son matos de tatoueur contre une bouteille de whisky ... Mais c'est vraiment suite à ma rencontre avec mon ex que je me suis lancé. En fait, elle voulait apprendre à tatouer. Elle était étudiante en art visuel. Je l'ai donc emmené chez des tatoueurs, pour qu'ils lui apprennent, et j'ai appris en même temps qu'elle. On s'est lancé ensemble."
Son tout premier tatouage, c'est sur lui-même que Sébastien l'a fait : "Je me suis fait un grand serpent sur la cuisse. Comme d'hab, je vois toujours les choses en trop grand. Pour un tout premier tatouage, c'était dur ! J'ai dû me tordre pour réussir à terminer le serpent sur le haut de ma cuisse !"
Son ex et lui ont aussi pu compter sur un de leurs amis communs : "C'est un pote qui nous a laissé une jambe à chacun. C'est la première fois que j'ai tatoué quelqu'un d'autre que moi-même. De toute façon, il était déjà recouvert de tatouages alors ça ne le dérangeait pas qu'il nous serve de cobaye !"
Ces amoureux du tatouage et des fifties se sont aussi tatoués mutuellement ...
Mais Sébastien ne s'est pas limité à cette expérience et il a travaillé pendant un an dans la boutique d'un de ses amis : "C'était chez Steeve, il y a trois ans. Il travaillait avec son frère qui est parti du jour au lendemain, du coup il m'a appelé pour me demander si je voulais le rejoindre et j'ai accepté."
Il raconte : "Bien sûr, quand on me demande de faire du old school, je suis toujours content ! ... Ce qui est le plus chiant à faire, je dirais que c'est le tribal, avec ces grands aplats noirs ... Les étoiles aussi, c'est dur à faire parce qu'il faut tracer des lignes bien droites. Pour ce qui est des endroits les plus durs, c'est le cou. C'est un endroit creux où la peau est difficile à tendre, c'est toujours plus simple sur les endroits plats ..."
Il ajoute en riant : "Je n'ai encore jamais tatoué de fesses, j'aimerais bien !"
Pour ce qui est des tatouages qu'il refuserait catégoriquement de faire, il répond : "Des tatouages racistes !
Enfin si quelqu'un me demandait de lui faire un truc raciste dans le dos, j'accepterais, mais, à la place, je lui ferais un truc idiot, genre une machine à laver !"
Plein de bon sens, cet homme si rock'n'roll précise : "Ça m'est déjà arrivé, quand je bossais à la boutique de tatouage, que des jeunes de dix-huit ans viennent me voir en leur demandant de leur tatouer les avant-bras ou les mains. Je les en dissuadais, je leur expliquais qu'il était plus judicieux de le faire ailleurs. A l'époque, on commençait toujours par les endroits qui ne se voient pas. Les jeunes d'aujourd'hui veulent immédiatement se faire des tatouages dans les endroits voyants. Ils se prennent pour Matt Pokora ! Ils n'ont même pas encore fini leurs études, ils ne réfléchissent pas aux conséquences, à leur future recherche de travail, etc ..."
S'il ne travaille plus dans une boutique actuellement, il continue pourtant à tatouer des proches ou des amis de ses proches (hey ! j'en fais partie !) afin de ne pas perdre la main et de continuer à se perfectionner, tout en gardant bien présent dans un coin de sa tête le projet de pouvoir un jour ouvrir sa propre boutique.
Effectivement, Sébastien explique : "Quand tu tatoues, tu ne dois jamais être satisfait de ce que tu fais, tu dois toujours te dire que tu peux faire mieux car, à partir du moment où tu es content de toi, tu vas te reposer sur tes lauriers. Un tatoueur apprend toujours, jusqu'à la fin."
Il évoque pour nous ce qu'il a ressenti lorsqu'il a fait son tout premier tatouage : "C'était très stressant ! Tu sais que ce que tu fais à un caractère définitif. C'est très impressionnant ..."
Il complète : "Depuis, évidemment, j'ai pris de la maturité, j'ai une main plus sûre ... c'est vraiment important pour un tatoueur d'être sûr de lui, il ne faut surtout pas qu'il ait la main qui tremble !" "C'est toujours une fierté quand le client est content de ce que je lui ai fait, que j'ai des retours positifs."
Selon lui, pour se lancer dans le tatouage, il est nécessaire de posséder certaines qualités : "Il faut bien sûr savoir dessiner. Un apprenti tatoueur doit énormément dessiner, tous les jours. Il faut aussi être créatif. Il est également important d'être sûr de soi et de faire preuve de beaucoup de dextérité."
"De nos jours, beaucoup de jeunes qui veulent se lancer dans le tatouage achètent du matos fabriqué en Chine sur e-bay et se lancent comme ça. Ce n'est vraiment pas le truc à faire ! Il faut vraiment côtoyer beaucoup de tatoueurs, le mieux étant de pouvoir faire un apprentissage chez l'un d'eux."
Quand on l'interroge sur ses maîtres en matière de tatouage, Sébastien répond : "J'en ai plein ! Herbert Hoffmann par exemple et tous ceux dans le style old school ... Sinon, pour ce qui est de mes potes, il y a bien sûr Leanka de Lucky-Electric Tattoo et Fred."
C'est sur cette phrase que Sébastien éteint son gros cigare qui lui donne des airs séduisants de mafieux et termine l'interview.
Page facebook de Rock'n'art of Elsass pour découvrir toujours plus d'artistes !
Il ajoute en riant : "Je n'ai encore jamais tatoué de fesses, j'aimerais bien !"
Pour ce qui est des tatouages qu'il refuserait catégoriquement de faire, il répond : "Des tatouages racistes !
Enfin si quelqu'un me demandait de lui faire un truc raciste dans le dos, j'accepterais, mais, à la place, je lui ferais un truc idiot, genre une machine à laver !"
Plein de bon sens, cet homme si rock'n'roll précise : "Ça m'est déjà arrivé, quand je bossais à la boutique de tatouage, que des jeunes de dix-huit ans viennent me voir en leur demandant de leur tatouer les avant-bras ou les mains. Je les en dissuadais, je leur expliquais qu'il était plus judicieux de le faire ailleurs. A l'époque, on commençait toujours par les endroits qui ne se voient pas. Les jeunes d'aujourd'hui veulent immédiatement se faire des tatouages dans les endroits voyants. Ils se prennent pour Matt Pokora ! Ils n'ont même pas encore fini leurs études, ils ne réfléchissent pas aux conséquences, à leur future recherche de travail, etc ..."
S'il ne travaille plus dans une boutique actuellement, il continue pourtant à tatouer des proches ou des amis de ses proches (hey ! j'en fais partie !) afin de ne pas perdre la main et de continuer à se perfectionner, tout en gardant bien présent dans un coin de sa tête le projet de pouvoir un jour ouvrir sa propre boutique.
Effectivement, Sébastien explique : "Quand tu tatoues, tu ne dois jamais être satisfait de ce que tu fais, tu dois toujours te dire que tu peux faire mieux car, à partir du moment où tu es content de toi, tu vas te reposer sur tes lauriers. Un tatoueur apprend toujours, jusqu'à la fin."
Il évoque pour nous ce qu'il a ressenti lorsqu'il a fait son tout premier tatouage : "C'était très stressant ! Tu sais que ce que tu fais à un caractère définitif. C'est très impressionnant ..."
Il complète : "Depuis, évidemment, j'ai pris de la maturité, j'ai une main plus sûre ... c'est vraiment important pour un tatoueur d'être sûr de lui, il ne faut surtout pas qu'il ait la main qui tremble !" "C'est toujours une fierté quand le client est content de ce que je lui ai fait, que j'ai des retours positifs."
Selon lui, pour se lancer dans le tatouage, il est nécessaire de posséder certaines qualités : "Il faut bien sûr savoir dessiner. Un apprenti tatoueur doit énormément dessiner, tous les jours. Il faut aussi être créatif. Il est également important d'être sûr de soi et de faire preuve de beaucoup de dextérité."
"De nos jours, beaucoup de jeunes qui veulent se lancer dans le tatouage achètent du matos fabriqué en Chine sur e-bay et se lancent comme ça. Ce n'est vraiment pas le truc à faire ! Il faut vraiment côtoyer beaucoup de tatoueurs, le mieux étant de pouvoir faire un apprentissage chez l'un d'eux."
Quand on l'interroge sur ses maîtres en matière de tatouage, Sébastien répond : "J'en ai plein ! Herbert Hoffmann par exemple et tous ceux dans le style old school ... Sinon, pour ce qui est de mes potes, il y a bien sûr Leanka de Lucky-Electric Tattoo et Fred."
C'est sur cette phrase que Sébastien éteint son gros cigare qui lui donne des airs séduisants de mafieux et termine l'interview.
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