jeudi 29 décembre 2016

J'ai rencontré Mélanie de DermaMorphose ... Et je lui ai demandé de me tatouer !

C’est par les heureux hasards des réseaux sociaux que je suis tombée sur un tatouage réalisé par Mélanie de DermaMorphose. Le style m’a tout de suite bien plu, alors je suis allée jeter un coup d’œil sur sa page. Je suis tombée sous le charme. Du black work et du dot work impressionnants, des animaux réalistes ou plus géométriques, des visages mystérieux, des papillons colorés, …


Alors, quand la petite demoiselle pleine de talent m’a demandé si je pouvais un peu parler d’elle sur mon blog, j’ai tout de suite accepté, et je me suis en plus empressée de lui demander un tattoo, ou plutôt deux !
Rencontre avec une superbe artiste …




Douceur et précision


DermaMorphose m’a accueilli dans son salon de tatouage, à Strasbourg. Un endroit cosy, qui sent encore bien le neuf, puisque Mélanie n’a ouvert qu’en septembre 2016.
Elle m’a montré les dessins qu’elle m’avait déjà proposé via Facebook. En gros, je lui ai demandé un soleil et une lune façon ouija, avec du blackwork et du dotwork, avec son style à elle quoi. Pari réussi dès le premier dessin qu’elle m’a proposé. J’étais enchantée ! Une réalisation personnelle, féminine, tout en mystère et en douceur.

Arrivée chez elle, elle m’a fait signé une petite fiche de renseignements, et on est passé par les différentes étapes habituelles que tu connais bien : validation du dessin, nettoyage de la peau, on pose le calque, on attend qu’il sèche, on ouvre une aiguille neuve à usage unique, et on se met au boulot !
Mélanie travaille avec une grande précision, et beaucoup de douceur. Traçage de la lune, puis petits pointillés et petits traits pour compléter le tatouage. Pendant ce temps on papotait de tout et de rien, je me sentais super bien.
Très vite, on a enchaîné avec le soleil. Bon là, la pauvre a eu un peu plus de mal parce que ma peau refusait catégoriquement de se laisser faire et de prendre gentiment l’encre. Mais la sémillante Mélanie ne s’est pas découragée et elle a réussi à finir le tatouage sans plus d’encombres.
Pointilleuse, elle est revenue à plusieurs reprises sur les moindres détails, jusqu’à s’assurer que tout était parfait.
Tatoueuse encore débutante, elle se considère encore comme un « petit bébé dans le tatouage », Mélanie a pourtant déjà tout d’une grande. Un contact plus qu’agréable avec le client, des réponses très rapides aux demandes, des dessins superbes, et des tatouages réalisés à la perfection.




Dessins et relations humaines


Ce qui m’a surtout plu avec elle, c’est que je me suis immédiatement sentie à l’aise. Grâce à sa sympathie naturelle, le contact était très facile, tout s’est passé en douceur, et avec le sourire.
Ce n’est pas un hasard, puisque j’ai appris que Mélanie, avant de se lancer dans le tatouage, avait fait carrière dans le social.
« J’ai toujours aimé le contact avec les gens. J’ai travaillé dans une maison de retraite, et j’adorais échanger avec les personnes âgées, mais j’ai été extrêmement déçue par la réalité du travail, tout le stress qu’on nous imposait. C’est bien simple, tout était chronométré.  Je ne l’ai pas supporté. »
En 2012, Mélanie a fait un burn-out. Elle avait perdu toute confiance en elle, c’était une période difficile à vivre, mais son copain l’a aidé à surmonter cette épreuve. Une bonne manière de retrouver sa joie de vivre a notamment été pour elle le dessin, sa grande passion.

« Je n’ai pas fait d’études d’art, mais j’ai toujours énormément aimé le dessin. J’adore dessiner depuis que je suis toute petite. Vers 10 – 11 ans, mes parents m’avaient inscrit à un cours de peinture. C’était dans ma ville d’origine, et ça ne m’a pas apporté grand-chose pour tout dire. On se contentait de reproduire des cartes postales, je me suis vite sentie à l’étroit. »
« J’ai grandis dans une petite ville, et on n’avait pas beaucoup de moyens, alors je n’avais pas accès à la culture. C’est mon copain qui m’a fait découvrir beaucoup de choses, les peintures, les gravures. Il m’a aidé à ouvrir l’œil. J’ai appris énormément de choses. »
« Et puis, début 2016, j’ai décidé de prendre quelques cours de dessins, ça m’a aidé à revoir les bases. Je voulais pouvoir améliorer mon trait, et mon style.»




Une passionnée de tatouage


En plus de renouer avec le dessin, Mélanie s’est tournée vers le tatouage. Mais là aussi, c’est une passion qui la suit depuis longtemps.
« Je suis une fan de tattoo depuis que je suis toute petite ! A 12 ans déjà, j’affirmais à mes parents que je me ferai tatouer. »
« Mon père était tatoué, et je m’amusais à dessiner sur ses tatouages. J’aime l’idée de dessiner sur des corps. A l’époque, je n’avais pas le net, j’essayais de dénicher les quelques magazines qui parlaient de tatouages. Ce n’était pas aussi développé que maintenant. Et quand j’ai eu 20 ans, j’ai commencé à me faire tatouer. »
Et depuis, Mélanie n’a pas arrêté. Manchettes, chest, cuisse, des motifs très colorés et féminins, ou du black work impressionnant. Ses tatoueurs fétiches ? Jubss, kÖfi ou encore Mathieu de Baron Samedi.

« J’ai pas mal attendu avant d’oser vraiment me lancer, faire ma formation hygiène et commencer à chercher un shop pour apprendre et exercer.
Je manquais un peu de confiance en moi. Mais j’ai décidé d’oser ! Et puis les cours de dessins que j’avais pris m’ont bien aidé à gagner en assurance. »
« J’ai eu du mal à trouver un apprentissage, mais j’ai été contacté par une tatoueuse allemande qui a vraiment apprécié mes dessins et mes tatouages. On a mis beaucoup de temps à se rencontrer, car elle était très occupée. On s’est contacté en octobre 2014 et j’ai commencé chez elle en avril 2015. J’ai pu beaucoup l’observer et j’ai pu tatouer plusieurs clients. Malheureusement, du jour au lendemain, elle a décidé de ne pas donner suite, alors qu’on avait des projets ensemble. J’avoue que sur le coup je me suis bien cassée la gueule, car j’étais plus qu’enthousiaste ! »
« Mais on a vite rebondi ! On s’est mis à faire des travaux dans l’appart, on a tout réorganisé de façon à pouvoir créer cette pièce où je peux accueillir les clients. »
« A nouveau, mon copain m’a beaucoup aidé. J’étais assez stressée à l’idée de travailler seule, mais il m’a convaincu que je pouvais y arriver. J’ai eu vraiment de la chance d’être soutenue ! Et petit à petit j’ai trouvé confiance en moi. En voyant les clients si contents et fiers de leur tatouage … Il n’y a rien qui me fasse plus plaisir ! J’adore voir les grands sourires des gens, leurs yeux qui brillent ! C’est génial ! »



"Mon but ? M'éclater, m'exprimer !"


« J’ai trouvé le métier qui me plaît ! En plus de l’aspect dessin, création, il y a aussi le relationnel qui est hyper important, et ça, ça me comble de bonheur ! C’est vraiment super cool ! »
« Pour moi, la partie réalisation du tatouage est aussi importante que celle où on va discuter avec le client. Je veux prendre le temps de discuter avec eux, c’est quelque chose d’essentiel pour moi. En plus, j’aime énormément cet échange
« Quand j’ai fait mes premiers tatouages, j’avais énormément d’appréhension, c’est quand même quelque chose qu’on garde à vie, ça me faisait stresser. Mais quand je vois tout ce qu’on peut faire en tatouage, toutes les possibilités … C’est l’éclate totale ! » 

Si Mélanie excelle dans le black work, qu’elle adore d’ailleurs réaliser, elle se lance également dans la couleur. Et ses premiers essais sont plus que réussis. En grande fan de néo-trad, elle a bien envie de développer également ce style, en le mélangeant avec du black work par exemple, pour créer quelque chose d’original. Quand Mélanie évoque tous ses projets, elle est débordante d’enthousiaste.
« Je sais que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Il y a tellement de choses à découvrir dans le tatouage ! Mais j’avance à mon rythme, au fur et à mesure, sans me stresser. »
« J’aimerais d’ailleurs faire des guests, pour voir d’autres tatoueurs travailler, et découvrir toujours plus de choses ! J’ai déjà eu quelques propositions, j’en suis vraiment ravie. »

Elle cherche désormais à se faire connaître, pensant notamment à exposer aussi bien ses dessins que ses photomanip. En effet, en amoureuse des images, Mélanie est aussi passionnée de photo.
« En 2005, je traînais beaucoup sur DeviantArt, ça m’a donné envie. Je me suis mise à découvrir photoshop. Tout comme pour le dessin, je l’ai fait en autodidacte. Je n’ai pris aucun cours. Je me suis mise à faire beaucoup de photos, et c’était chouette ! J’ai réalisé des pochettes de CD, j’ai fait des tutos … J’ai même été publiée dans photoshop magazine. J’ai déjà été en couverture ! »
« Beaucoup m’ont demandé pourquoi je n’en faisais pas mon métier. Mais je savais que, quand on est infographiste, on ne fait pas toujours ce qui nous plaît. Alors que mon but est de m’éclater dans ce que je fais, de pouvoir m’exprimer ! »

Avec le tatouage, Mélanie a enfin trouvé sa voie. Elle n’est qu’au début d’un chemin qui s’annonce plein de belles aventures, de beaux tatouages, et de beaucoup de bonheur. 

Retrouvez Mélanie sur sa page Facebook : DermaMorphose !


La sélection de 2016 by Rock'n'Art !

Avec l’année 2016 qui touche à sa fin, je vois fleurir un peu partout, sur les sites et tous les blogs, des listes … Les meilleurs albums de l’année, la plus grande star de l’année, la meilleure bouffe de l’année, la plus belle mort de l’année …
Mais tu t’en doutes, ta blogueuse préférée d’amour n’est pas du genre à se rabaisser à bêtement imiter les autres et faire également des listes idiotes et totalement subjectives …


Ah bah merde, si.


Voilà ma propre sélection des artistes les plus marquants de l’année. Je ne me considère pas capable de choisir les meilleurs, qui serais-je pour prétendre cela, mais j’avais juste envie de mettre en valeur ceux qui m’auront le plus touchée, marquée, impressionnée, frappée, pour une raison ou pour une autre.
Et n’hésite pas à commenter pour ajouter les tiens !


D’ailleurs, j’avais décidé de faire les choses bien, de choisir 10 catégories, et 3 artistes par catégorie. Tu t’en doutes, parce que tu me connais bien maintenant, je ne m’y suis pas tenue.





  Les photographes les plus marquants de l’année.

Photographe : Naïssa B.
Modèle : Mado
MUAH : Aurélie Ziercher
Guide lumières : Louis Lezzi

Naïssa B.
Naïssa B est une artiste incroyable, une photographe au talent magnifique. Chacune de ses œuvres me fait rêver, je pourrais passer des heures à les admirer, dans les moindres détails. Elle navigue avec une aisance admirable entre différents styles, du glamour au vintage, du mystère glacial à la féerie douce et lumineuse.
Son projet Fantastica m'a totalement séduite. Le concept, les personnages, sa façon de les photographier, de les mettre en valeur ... Bref, un énorme coup de cœur.

Accalmia. 
Je l'ai découverte en tant que modèle, et elle m'avait déjà impressionnée par sa beauté fulgurante, la force de son regard, la grâce de ses poses ... Quand elle a commencé à faire des photos, que dire, elle m'a totalement subjuguée. Sa façon de cadrer, de travailler les couleurs, de sublimer ses modèles, la richesse des thèmes qu'elle aborde, la facilité avec laquelle elle arrive à créer tout un univers, de l'effroi, du mystère ... Avec une patte bien à elle, reconnaissable entre mille.


Samten Norbù
A-t-on encore besoin de présenter ce photographe hors-norme ? Un artiste à la personnalité lumineuse, un homme admirable ... Et un artiste de renom.
Ses œuvres, des petits bouts de rêve, des diamants de luxe, des voyages, de l'érotisme, de la sensualité, des merveilles ...
Des tableaux créés à force de travail, et de réflexion. Jusque dans les moindres détails, tout est pensé, réfléchi.
Un regard unique porté sur ce monde ...





Les modèles de l’année

Photo : Rapha Hell Photographies - Les dessins de Raph
Modèle : Lelaya Photographies
Corset : Mamzelle Felix Corset

Lelaya
Une femme incroyable, modèle talentueuse, douée pour les créations de tenues ou d'accessoires, et une jeune photographe qui se révèle déjà époustouflante. Grande fan de Lelaya depuis un certain temps déjà, je ne cesse de la suivre, pour admirer ses progrès et tous ses projets. Une beauté époustouflante, une muse, une passionnée d'images et de créations qui virevolte avec joie dans les richesses offertes par l'art d'écrire avec la lumière.

Strax
Une jeune modèle qui, grâce à une motivation sans bornes, une passion sans limite, a progressé à une vitesse fulgurante cette année. A travers ses multiples collaborations avec d'excellents photographes, elle ne cesse de révéler les multiples facettes de son talent. Cocooning, urbex, nature, des images acidulées, d'autres effrayantes, Strax est toujours envoûtante.
Un personnage fabuleux, à suivre absolument.

Lili Furyo et Ldw Furyo
Une modèle, beauté fatale, un caméléon qui se transforme au gré des projets, super-héroïne, incarnation du glamour, infirmière tout droit sortie d'un film d'horreur ... Rien ne l'arrête.
Et on ne peut évoquer Lili sans parler de Ludow, son chéri, qui pose aussi avec plaisir, se métamorphosant à chaque image, du jeune marié en costard au fou coincé dans un asile, au guerrier à la force assurée, à l'amoureux nu dans la nature ...
Un magnifique couple qui n'a cessé de m'épater. En espérant que vous nous réserverez encore bien des surprises pour l'année à venir.





Les tatoueurs de l’année

Tatouages et dessins par Caca Hontas - L'Aiguilleuse Tattoo

Caca Hontas - L'Aiguilleuse Tattoo
Grand coup de cœur pour l'artiste et la personne. Un petit bout de femme incroyable, un talent énorme, une vision du tatouage pleine d'amour et de richesse, un style percutant, unique, et de merveilleux projets en préparation. Pour moi, c'est vraiment la tatoueuse qui monte.

Raphaël - Les dessins de Raph
Enfin, Raphaël, illustrateur de talent, s'est lancé dans le tatouage ! De la feuille à la peau, un passage réussi avec brio pour ce grand artiste. Ses tatouages sont fabuleux de finesse, épatants de force, du black work à la couleur, des motifs très divers, toujours bien exécutés. Bravo à lui !

DermaMorphose, Cheyenne, La Spectre, Dix Minets ...
Il y a aussi plein de jeunes tatoueuses que j'aurais pu évoquer ici. Des petites nanas formidables, qui ont toutes un talent de malade, une personnalité flamboyante, un univers magnifique. Elles révolutionnent le tatouage, par leur style, leur technique. Elles ne sont qu'au début d'un chemin qui les mènera loin.




                                                       Les Pin-Up de l’année

Modèle : Red Hot Cherry
Photo : Corentin Baeumler, KickMyOldie


Red Hot Cherry
Red Hot Cherry, une rouquine débordante d'énergie, passionnée de fifties. Femme de caractère, elle a réussi à trouver sa place cette année parmi les plus belles pin-up de l'Est de la France. Toujours classe, totalement glamour, Red Hot Cherry porte définitivement bien son surnom !

Marina Sailor
Marina Sailor incarne pleinement la pin-up dans toute sa splendeur. Sa beauté est époustouflante, la finesse de son visage, le glamour de ses formes. Elle vit le rétro à fond, passionnée également de chansons, de danse et de coiffure, elle a plus d'un talent dans sa poche (ou plutôt sa robe à pois). Une demoiselle à suivre assurément !

Ruby Schatzi   
Je ne pouvais pas parler des Pin-Up sans citer au moins une des Pin-Up d'Alsace ! Elles sont toutes incroyables, tellement belles, et talentueuses ! Pour cette fois-ci, j'ai choisie Ruby, la pin-up tellement rétro et rock'n'roll. Une femme magnifique, une danseuse incroyable, elle ne passera jamais inaperçue.         





                                                          Les groupes de l’année

LOOOOOOOOOOOOOOOOOL


Last Train
Evidemment, le groupe alsacien qui a le plus brillé cette année. En plus j'aime sincèrement leur musique. Des petits jeunes bourrés de talent, que j'entends à chaque fois que je mets Ouï FM, à croire que c'est fait exprès. Et je leur souhaite d'aller le plus loin possible.


The One Armed Man
Bon, si tu connais vraiment mon blog, tu ne t'étonneras pas de les voir ici. Je suis super fan des The One Armed Man. Leur musique, la voix du chanteur, leur univers, ça me plaît, ça me rend toute folle quand je les écoute, enfin voilà quoi.
D'ailleurs j'avais parlé d'eux, et de Paper Bird, leur dernier album, sur AOW. Alors je vais me citer moi-même :
"La musique de The One Armed Man est difficile à définir. Elle ne se laisse capturer par aucune catégorie, préférant errer, libre et exaltée, entre différents styles, caresser la folk, embrasser le bluegrass, ou dompter le rock’n’roll.
Paper Bird, leur nouvel album, est un diamant de rock brut, énigmatique, psychédélique, s’inspirant du rock stoner des seventies. Leur musique est puissante, dynamique, tantôt sexy et enjouée comme dans Ectasy, tantôt langoureuse, inquiétante, à l’image du parfait Love is a lonely road." Et ainsi de suite.


Knuckle Head
Là aussi, si tu me connais, ce n'est pas une surprise de les voir figurer dans mon top 2016. Depuis que je les ai découverts, c'est bien simple, je ne les lâche plus. Jack et Jock, des musiciens hors normes pour une dark country ...
Bref, j'avais déjà parlé d'eux sur AnotherWhiskyForMisterBukowski également, alors je vais à nouveau me citer, parce que c'est pratique quand même :
"Knuckle Head, c’est de la dark country, un mélange hot et déjanté entre du rock’n’roll et du blues, avec une touche psychédélique et un gros clin d’œil à Black Label Society. Ce groupe t’entraîne à dos d’Harley vers le western sale et poussiéreux, avec des bagarres dans les saloons et une jolie rouquine tatouée qui t’ensorcelle par la sensualité de sa danse endiablée."
J'ai hâte de pouvoir découvrir leur premier EP !


Iron Bastards
Evidemment, les Iron Bastards, qui ont accompli un parcours impressionnant, qui ont accumulé les succès, et qui ne sont pas prêts de s'arrêter en si bon chemin.
Un rock'n'roll déjanté, énergique, puissant, une technique incroyable, un nouvel album, Fast & Dangerous, qui frise la perfection ... Encore un groupe à suivre !

  




Les blogueurs de l’année



Julia - Les Cookines
Julia, c'est une nana super jolie, un petit bout d'énergie, une passionnée qui a toujours le sourire aux lèvres. Consulter son blog pour trouver de bonnes recettes pour émerveiller mes enfants, et tous mes invités, c'est devenu un rite.
Récemment mise à l'honneur par Marie-Claire, elle propose avec un style frais et léger des idées gourmandes et originales.
Un blog à consulter de toute urgence !

Cha Perchée
Je ne pouvais pas parler des blogueurs d'Alsace sans citer l'une des plus célèbres, des plus cool, des plus rock'n'roll ... La géniale Cha Perchée, une modèle incroyable et une grande passionnée de mode. Sur son blog Du blabla et des trucs pour les vilaines filles, elle parle de plein de trucs chouettes avec un style plein d'humour, naturel, trop chouette en fait.

Blog Kapoué
Jack Typhus est un blogueur génial qui, avec une énergie débordante, nous fait découvrir Strasbourg sous tous ses aspects. Des portraits de strasbourgeois, des avis sur des restos, des annonces d'événements ... Son blog est plein de vie, de passion, pour moi, c'est un modèle. Un des blogueurs qui fait vraiment vivre notre ville adorée.




Les autres artistes de l’année (quand t'en as marre de faire des catégories ...)



Julie Gless
Julie Gless, maquilleuse, coiffeuse, conseillère en image, passionnée de rock'n'roll. Une artiste aux doigts de fée désormais installée rue Sainte Madeleine à Strasbourg. N'hésitez pas à prendre rendez-vous !

Beni Art
Dans la catégorie illustration et body-paint il y a évidemment Beni Art, bourré de talent, qui ne cessera de m'impressionner par ses réalisations incroyables et notamment ses body-paints époustouflants. Il a plein de projets pour 2017 ... Artiste à suivre !

Dooz Kawa
Dooz Kawa, le meilleur rappeur pour moi, un génie des mots, un grand, très grand, du hip-hop français.
A nouveau, j'avais parlé de lui sur AOW, alors je me cite :
"Des mots qui s’enchaînent, des mots de la rue, des mots de la haute, des maux de la vie, qui se mélangent autour d’un beat hypnotique pour former une poésie épique. Des images, des impressions floues, un univers qui se forme et qui grandit dans les tripes, qui cherche dans les recoins de l’âme à réveiller les sens, avec des mélodies de génie et la folie de l’intelligence. Une musique qui te fait réfléchir, sur leur enfance, et notre avenir. Un face à face avec le présent, un regard cru et vif, mais passionné, un brin naïf, sur la société. Sur ton quotidien."




Mes bars préférés



Le Local
Le Local pourrait bien devenir mon nouveau QG. Parce qu'il est tout près de chez moi, déjà, mais aussi parce qu'il y a un bon choix de bières artisanales, l'ambiance est chouette, tu rencontres toujours des gens sympas, les serveurs sont cool, en plus il y a des concerts et des jam sessions. Bref, j'adore, pas toi ?

Le Grognon
Le seul bar valable du Neudorf. Et quel bar ! On parle quand même du petit frère du Grincheux là ! Une déco super cool, des serveuses grave sympa, un choix de bière génial ... Depuis que je l'ai découvert, je ne m'en lasse plus !

La Lanterne
Un peu plus loin de chez moi, alors en grosse fainéante j'y vais moins souvent, La Lanterne n'en figure pas moins parmi mes bars préférés. Cette micro-brasserie sert des bières délicieuses, à des prix vraiment attractifs. Il y a toujours une chouette ambiance. Les serveurs sont au top. Bref, c'est super !

vendredi 18 novembre 2016

Comme chez Watt : Un festival en appart !

AROS production, l'équipe d'Alan Ros, organise le tout premier festival de folk en appart, ça s'appelle Comme Chez Watt, et ça se passe début décembre, à Strasbourg.
Un cadre intimiste, une ambiance sympa, pour écouter nos artistes préférés, à l'image d'Oscar On The Lawn ou de The One Armed Man, de quoi en séduire plus d'un !
Marie, du groupe AROS, nous en dit plus !


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Comment l’idée d’un festival folk vous est venu, qu’est-ce qui vous a attiré dans ce concept ?

Nous (le label AROS Production) organisons des concerts en appart' depuis déjà plus d'un an et demi, il se trouve que nous avons eu plusieurs demandes pour organiser des concerts en appart en décembre alors on s'est dit « pourquoi ne pas en faire un festival ! ». On aime beaucoup organiser des concerts en appart', ça permet aux artistes et au public d'être plus proches, d'échanger plus facilement, ... Pour les artistes de tester des nouveaux morceaux, et pour tout le monde de passer une bonne soirée, comme si nous étions simplement à une soirée entre amis.

Depuis plus d'un an qu'existe le label nous avons organisé une dizaine de concerts en appartements. Nous avons commencé avec des artistes du label, puis nous avons élargi avec des demandes d'artistes hors Alsace, ce fut le cas en mai dernier avec Geraint John Jones, qui est gallois et vit à Berlin (qui jouera le 2 décembre au festival Comme Chez Watt) ou plus récemment avec Cavan Moran qui est anglais.

Un festival de concerts en appart : pas trop compliqué à organisé?

Un festival demande plus d'organisation qu'un seul concert c'est évident, au niveau de la communication et de la réservation des places c'est un peu plus compliqué, mais très intéressant pour nous. C'est un défi de passer de l'organisation d’événements uniques à un festival !

Comment avez-vous choisi les artistes, et ceux-ci étaient-ils tous emballés ? Sont-ils habitués aux concerts en appartement ?

Nous avons programmés des artistes que nous apprécions musicalement et humainement. Le premier soir jouera une artiste du label, Oscar on the Lawn, qui est une habituée des concerts en appart'. Pour les autres artistes, nous avons demandé à des musiciens avec qui nous avons déjà travaillé comme Geraint John Jones et Petseleh, pour certains nous les croisons souvent lors de concerts ou festival, c'est le cas de The One Armed Man, Foes et Joy and Glory, et en ce qui concerne Claire Faravarjoo et X-TV nous les avons rencontré récemment et nous sommes tombés amoureux de leur musique c'était alors évident pour nous qu'ils auraient leur place dans notre programmation.
La plupart sont alsaciens, mais Geraint John Jones vient d'Allemagne et X-TV de la région lyonnaise, nous n'avions pas envie de cloisonner le festival à des artistes alsaciens, mais simplement de programmer des artistes que nous apprécions et qui collent dans l'univers du festival.

Comment avez-vous sélectionné les appartements : est-ce que ce sont ceux de personnes d’Aros ou des amis ou des fans ?

Pour la première édition ce sont des membres de l'association qui accueillent.
Il était important de pouvoir accueillir le public et les artistes dans des espaces pas trop petits mais pas trop grands non plus pour garder le côté intimiste. Nous avons également choisi des quartiers différents de Strasbourg pour couvrir toute la ville.

Cadre intimiste, chacun ramène à grignoter, vous insistez beaucoup sur le côté convivial de l’événement, est-ce que c’est quelque chose qui vous tient à cœur, de façon plus générale, chez Aros ?

Oui c'est quelque chose d'important pour nous le côté convivial. C'est une ambiance qui permet les discussions et les rencontres. En dehors des concerts en appart' on aime beaucoup organiser des concerts à La Popartiserie, qui se prête également au côté intimiste et convivial.

Quelles sont vos attentes par rapport à ce festival ? Pensez-vous déjà à la deuxième édition ou une chose après l’autre ?

On espère que le public va aimer le concept et que tout se passera bien. On a déjà pas mal de réservations donc on est confiant, on est bien sur pas à l'abris d'annulation de dernière minutes, mais on invite les gens qui annuleraient à nous le signaler pour pouvoir faire profiter de ses places à d'autres.
On pense effectivement à la suite, une deuxième édition pourquoi pas. On veut déjà se concentrer sur celle-ci et voir si ça fonctionne comme on le souhaite. C'est le premier festival organisé par AROS donc on veut prendre le temps de faire les choses bien. On a également d'autres activités, le côté label, le booking et la promotion des artistes qui nous prend également beaucoup de temps (sachant que nous ne sommes que 3) ainsi que d'autres concerts que nous organisons, comme mercredi prochain, le 23 novembre au Kawati Studios avec Throw me off the Bridge, Peace me off (AROS Production) et Ted Moody.

mercredi 26 octobre 2016

Blase et les Puritaines : leur premier album

Blase et les Puritaines, c'est un duo qui fait de la chanson française.
Et moi, la chanson française, j'aime pas, mais alors pas du tout.
Mais eux, je les aime bien, et même beaucoup, ils m'ont vraiment réconcilié avec ce genre. Parce que leurs chansons sont hyper drôles, leur jeu scénique aussi.
Il y a Blase l'aigri, le mec pas sympa, qui râle tout le temps, et puis Nico, le gentil, l'innocent, l'imbécile heureux. Ils se bagarrent un peu, comme un vieux couple.
N'oublions pas la sublime Clitorine, la raison même de leur succès, splendide blonde à forte poitrine qui les accompagne sur toutes leurs scènes, regardant les concerts, impassible, avec son grand sourire de poupée gonflable.
A l'occasion de la sortie de leur premier album, je les ai retrouvé autour d'un verre de rouge, et on a papoté un peu.

Blase et les Puritaines en concert
Photo : Daniel Langlois
"J’ai créé Blase et les Puritaines fin 2012 - début 2013" m'explique Blase, le chanteur. "Au début il y avait deux musiciennes avec moi. Mais l'une des filles est rapidement partie et Nico est arrivé pour reprendre la partie percu."
Il me résume leur parcours :
"On a beaucoup joué en 2013, on a enchaîné les concerts dans plein de bars de Strasbourg. On a aussi fait la première partie d’Oldelaf à la Laiterie."
"En 2014, on a fait une pause de quelques mois. L’autre musicienne qui était avec nous a souhaité partir, pour se consacrer à son propre projet, on s’est alors demandé si on allait continuer à deux ou non …"
"On a finalement repris en 2015 et on a commencé à changer de formule. A ce moment-là, on se cherchait encore, on évoluait. C'est pourquoi on a attendu 2016 pour sortir notre premier album."

Nico me parle un peu plus de leur album live enregistré au Shadok : "On voulait vraiment faire un live, et y intégrer une partie sketch, qu’il y ait un réel échange avec le public. Sans vouloir tomber dans le cliché du live qui est plus chaleureux etc, il faut quand même dire que c’est ce qui rend le truc unique."
"On s’est vraiment amusé, on a passé un très bon moment ! Il y a même quelques fausses notes …" Ce à quoi Blase ajoute : "Oui, on les a laissé pour faire plus authentique."
Nico continue : "Au final, si on a pu sortir cet album enregistré au Shadok, c'est grâce à pas mal de coïncidences ... Le courant est bien passé avec le patron, il nous a fournit un régisseur, etc."
"Après le concert, on a récupéré les pistes puis c’est nous qui avons tout fait nous-mêmes. On y tenait vraiment, et Blase s'est donné beaucoup de mal."

Conception graphique : Océane Debote

Ce premier album est une forme de consécration pour ce groupe qui commence à rencontrer un certain succès.
"Il y a de de plus en plus de gens qui nous apprécient et qui parlent de nous." 
"On a enchaîné pas mal de dates ces derniers temps et ça a permis de créer un petit noyau de fans, ce qui est hyper appréciable. On voit qu’ils aiment vraiment notre musique. Ça nous surprend toujours à vrai dire. Il y en a qui viennent exprès de Mulhouse pour voir nos concerts, …"
"On doute constamment de ce qu’on fait et on est toujours étonné quand les gens réagissent positivement lors de nos concerts." Blase précise avec son humour grinçant : "On est déjà étonné quand ils restent en fait."
Nico ajoute : "Ce sont aussi les premières parties qui ont permis de séduire un public assez nombreux. On a déjà parlé d'Oldelaf mais on a aussi fait les premières parties des Fatals Picards, de Giedré en février 2016, ou encore de Jules & Le Vilan Orchestra en avril, à Django Reinhardt. Jules est un mec très sympa et qui est assez incroyable en live. Il n’est pas trop connu du grand public pourtant il joue beaucoup."

"On a aussi participé à l’Alsace a un incroyable talent. On a gagné le prix du jury, c'était une belle expérience. Et ça nous a permis de nous faire pas mal de contacts.
"On a notamment rencontré quelqu’un qui nous a mis en contact avec le Sentier des Halles, une salle assez emblématique, à Paris. Les responsables de la salle ont décidé de nous produire pour une soirée. C'était un moment très sympathique, et on a eu de beaux retours sur ce concert."

Blase
Photo : Maxime Steckle

Blase et les Puritaines sont aussi connus pour leurs vidéos pendant lesquelles ils se filment chez eux, en train de jouer leurs morceaux.
Je leur demande comment cette idée leur est venue : "On trouve que c’est sympa de jouer en live. Et puis les gens s’intéressent plus aux vidéos, et ils les partagent plus facilement plutôt que quand il y a uniquement du son. Ça nous donne une visibilité sur le net, c'est une sorte de carte de visite."
"Pour la dernière, on l’a voulu plus travaillée, plus dynamique. Tout en gardant l’idée du plan fixe. On a fait la musique à part aussi. Elle a été bien plus longue à réaliser que les précédentes."
Blase précise : "Au début on s’était dit qu’on allait sortir une vidéo tous les 23 jours, pour rester dynamiques. Mais finalement on se mettait bien trop de pression, on a préféré arrêter et faire des choses qui nous plaisent, en y consacrant le temps nécessaire, plutôt que de travailler avec l’urgence d’une échéance à tenir."

Blase et les Puritaines interviennent aussi régulièrement sur la radio strasbourgeoise RBS : "On avait envoyé notre première vidéo, celle sur les spoils, et elle leur avait beaucoup plu. Ils nous ont alors proposé une chronique matinale. Pendant un an, on a proposé une nouvelle chanson par semaine."
"Cette année, on a un peu changé la formule. Je fais des chroniques tout seul même si Nico peut me rejoindre aussi."

Nico
Photo : Maxime Steckle
Je leur demande alors de me préciser le "rôle" que chacun tient dans le groupe :
"Blase amène les idées musicales, il écrit les textes, et on fait les arrangements à deux. Quand il vient avec un texte, il a toujours une ébauche de musique, car les deux sont difficilement dissociables."
Blase commente : "Pour beaucoup de chansons, j'arrive à les écrire très facilement, d'une traite, en 15 minutes."
"C’est pendant les moments où tu n’as rien de précis à faire, tout à coup t’as une idée, une tournure, une vanne ou un angle qui te vient à l'esprit, et à partir de là c’est très facile d’écrire."
"Mais, pour d'autres, elles mettent des mois voire des années à éclore, à coup de retouches successives, au fil du temps."

Il faut dire que Blase a toujours été un grand fan des chansons françaises : "Quand j’étais jeune, j’écoutais de la musique de vieux. J’étais surtout focalisé sur les paroles, il fallait que je comprenne ce qu’on me raconte. Parmi mes influences, je pourrais évidemment te citer Renaud, j’étais mono-maniac, je n’écoutais que ça. Il y a aussi Brel et Brassens bien sûr et puis Font et Val où il y a pas mal de pépites. Sans oublier Miossec."
C'est d'ailleurs Blase qui a fait découvrir beaucoup de musiques dans ce domaine à Nico qui confie : "J’ai toujours écouté beaucoup de métal, de rock progressif, c’est assez étonnant au final que je fasse de la chanson française mais ça me plaît beaucoup."

La pochette du premier album de Blase et les Puritaines
Photo : David Jost
Conception graphique : Océane Debote

Blase et Nico m'expliquent d'ailleurs l'évolution de leurs chansons qui sont devenues de plus en plus humoristiques au fil du temps :
"Au départ, notre musique était très influencée par Miossec. Et puis, quand on a joué notre chanson sur les ronds-points à La Laiterie qu’on s’est aperçu que ça marchait super bien de faire des textes qui font rire. Les gens sont venus nous en reparler après, ça les avait vraiment marqué, très positivement."
"On s’est dit que ça pouvait être une bonne idée d’avoir une approche différente, plus proche de la comédie que de la chanson française comme on le faisait jusque là. On a donc décidé de faire des chansons plus marrantes."
"Et ce qui est amusant c’est qu'à force les gens rient même lors des chansons qui ne sont pas drôles !"
"Ça fonctionne vraiment bien, et ça a été une vraie découverte pour nous. Du coup on s’est beaucoup plus intéressé à l’humour, à l’impro. C’est d’ailleurs dans cette optique-là qu’on avait participé à L’Alsace a un incroyable talent."
"Aujourd'hui, c'est ce qui ressort le plus de nos concerts. Les gens viennent nous voir et nous disent  : on s’est marré toute la soirée."

Leurs projets pour la suite ?
"On essaye de développer une formule spectacle. Quelque chose de plus réfléchi, de plus narratif ... Et puis bien sûr on va continuer à faire des vidéos !"

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vendredi 21 octobre 2016

J'ai interviewé Freaky BabyDoll !

Freaky BabyDoll, comment la décrire ? Un être étrange et extraordinaire, un personnage effrayant, fascinant, errant dans l'imaginaire, des cauchemars glaçants.

Une grande artiste avant tout, une performeuse magique dont l'univers est si riche, incroyable. Elle repousse sans cesse les limites, jouant avec le feu ou les cordes du shibari.
Une passionnée de la scène qui nous permet d'en apprendre un peu plus sur son art, et son parcours.




Freaky BabyDoll
Photo par Yannick Bossez

Comment as-tu découvert le burlesque ?

J'ai découvert le burlesque en 2011 et je me suis initiée à l'effeuillage par le biais de Luna Moka, elle commençait tout juste à organiser ses cours sur Strasbourg.
Certaines choses me plaisaient et m'attiraient dans l'esthétique des années 20, 30 … Le côté noir, "blessé" et endolori des années d'après guerre, mais associé aussi à une grande force libératrice.
En revanche, toute cette vague Pin Up post 50's ne m'a jamais influencé plus que ça …

Depuis quand participes-tu à des shows burlesques ?

Pour être honnête, je n'ai pas été une élève très assidue aux cours d'effeuillage et j'ai très vite sauté le pas de la scène pour participer à une scène ouverte sur Paris à L'Ecole des filles de joies (Juliette Dragon). L'envie de remonter sur scène ne m'a jamais quitté depuis ce jour.
Parallèlement à cela, j'ai fait six ans de gymnastique plus jeune, et je pratique actuellement la danse orientale, que j'ai commencé il y a cinq ans.


Qui est "Freaky BabyDoll" et comment ce personnage est-il né ?
Considères-tu Freaky BabyDoll comme un personnage, une extension de toi ? Ou bien est-ce toi tout simplement ?
Tu as la possibilité d'incarner plein de personnages différents, n'y a-t-il qu'une Freaky BabyDoll ?

Freaky BabyDoll est née la veille de ma première scène … Eh oui ! Il fallait bien trouver un nom ;)
Freaky BabyDoll fait entièrement partie de moi, je ne pense pas être quelqu'un de complètement différent sur scène.
C'est un exutoire, une manière de fuir aussi …Freaky BabyDoll me donne la possibilité de faire tout ce que je veux … avec des limites plus lointaines !
En bref …Freaky Babydoll est un très bon alibi ! 
Et pour ce qui est de savoir s'il y a une Freaky BabyDoll ou plusieurs, je dirais que  ... Oui et non ... Il y a une Freaky BabyDoll … Mais finalement, même en temps qu'individus, ne sommes-nous réellement "qu'une" seule chose à la fois ? Je ne pense pas ...
C'est ce qui fait la richesse des uns et des autres, d'être plein de surprises, non ?
Idem pour la scène, je suis mes envies, mes inspirations … Je ne m'impose rien d'un point de vue créatif, c'est certainement ce qui donne une diversité à mes personnages.

Freaky BabyDoll
Play piercing par Raphaël Mouillé
Photo par Alain Marti


As-tu des sources d'inspiration ? Des films, des tableaux, ou les freak shows de l'époque ?

J'ai toujours aimé le beau dans l'étrange ; la mélancolie, le grotesque, le dérangeant …
J'aime les choses fortes en émotions.
Mais pour les grandes lignes je dirais qu'au début, j'ai été pas mal influencée par le cinéma de genre ; je traînais beaucoup dans les festivals et me nourrissais beaucoup de cette culture-là.
Argento, Polanski ou le plus récent Rob Zombie sont pour moi de grandes sources d'inspiration.
Deuxièmement je dirais, mon intérêt pour les Side Show d'époque et autres curiosités … On rejoins d'ailleurs Rob Zombie pour le coup !
Monstres de Foire, unijambistes, siamoises, femmes à barbes et autres bizarreries …
Grand nombre d'artistes nous influencent, je pense notamment au photographe Joël Peter Witkin que j'ai découvert assez jeune ; ça m'a bouleversé. Je pense qu'indirectement, il a du y semer une graine !

Freaky BabyDoll
Photo : Alain Marti

Quelles sont tes différentes performances ?

Actuellement, je tourne avec environ quatre actes différents.
Bien que ma manière de travailler a quelque peu changé … J'ai eu la chance de performer sur quelques scènes électro, je propose des sessions plus longues, des improvisations autour de mes personnages, et j'adore ça !
Certains ont d'ailleurs été créés uniquement pour évoluer de cette manière-là.
Mais même pour les performances libres, ça ne représente pas moins de travail ; j'ai besoin de temps pour créer, de me mettre dans une bulle, d'être dans le son, prendre des notes, faire des croquis, des essais make-up…
Et une fois tout ça à peu prêt en place, je peux m'atteler au travail corporel ! Danse, gestuelle, expressions, etc …


Quelles sont les scènes sur lesquelles tu as adoré te produire ?
J'ai adoré performer au festival Château Perché en Auvergne, festival électro et culturel assez récent dont l'idée est de venir installer les floors autour d'un château. C'est magique ! Un cadre juste sublime avec un public curieux et très respectueux !
J'aime performer dans des lieux où on ne m'attend pas forcément … Le cabaret c'est chouette, mais l'effet de surprise et le regard des gens est complètement différent sur les scènes plus alternatives.
D'ailleurs, le terme "burlesque" n'est plus un style dans lequel je me reconnais, je ne pense plus vraiment y avoir ma place …

Comment réagit le public lors de tes shows ? Viennent-ils souvent te parler après ?

Les gens sont en général assez silencieux et captivés quand je suis sur scène ; ils sont plutôt élogieux après mes perfs … Du moins s'ils arrivent à me reconnaître en after !
Il y a très certainement des gens à qui ça ne plait pas, mais c'est plutôt rare qu'ils se manifestent après le show.


Que ressens-tu quand tu es sur scène, qu'est-ce qui te plaît dans le fait de te produire ? Pourrais-tu vivre sans cette adrénaline, ce besoin de créer ?

Je ne pourrais pas me passer de scène, du moins par pour le moment …
C'est très difficile d'en sortir une fois qu'on y a goûté, ça ne rend pas toujours heureux, on en veut toujours plus, on repousse les limites, mais c'est indispensable pour l'instant.
Un bon shoot d'adrénaline!
Oublier tout le reste, être dans l'instant présent … Ce qui, au quotidien, est très difficile pour moi…
Tout ça rejoint un peu le play-piercing, le shibari, etc … Ce sont les mêmes recherches.
Des moments précieux où je suis dans le moment présent, dans une bulle hermétique où je suis maître de mon corps, où je choisis ce que mon corps va endurer, rien n'est imposé.
Je décide.

Ces expériences m'enrichissent beaucoup, j'aime ces moments partagés et la relation à l'autre dans ces instants là.
L'étape rêvée serait de joindre la scène à tout ça …

Pourquoi avoir choisi de t'orienter vers ce côté freak, dérangeant, souvent effrayant, est-ce que c'est quelque chose qui t'a toujours plu ?

Je dirais plus que cette voie m'a choisit ! Je me mentirais si je faisais autre chose … Je suis comme ça depuis mon enfance, captivée par le bizarre, l'étrange, etc…
Et non, je n'aime pas trop les licornes, la guimauve, et les princesses…!

Freaky BabyDoll
Shibari par Rita Line et photo : Michel D'Aguanno
Peux-tu me parler de ton rapport à la nudité, en tant que performeuse burlesque et que modèle ? A-t-il été difficile pour toi de te dévêtir devant un public, ou un photographe, ou cela était-il naturel ?

J'étais assez pudique et complexée à mes débuts … La scène m'a désinhibée ! 
Je suis plutôt timide dans la vie de tous les jours, mais concernant mon corps, avec le temps, je crois que j'ai vraiment réussi à le"désexualiser".
Ça facilite les choses pour les shootings, la vidéo et toutes les occasions où je suis dénudée mais hors contexte scène.
Une fois qu'on réussi à lâcher prise sur ce sujet, on est capable de beaucoup de choses sans problèmes.
Mon but n'est pas de choquer avec la nudité … mais je suis outrée que ma nudité choque …
Très récemment, j'ai eu un retour après une de mes performances qui m'a beaucoup touché… On m'a dit qu'on oubliait complètement que j'étais nue, que ça passait en second plan.

Comment penses-tu évoluer, quels rêves aimerais-tu accomplir ?

Dans les années à venir, je fantasme de trouver un binôme pour pouvoir mêler cordes, aiguilles, et tout le reste à mon univers.
Et puis de créer à deux … Je pense que ça peut être une très belle expérience de partage. 
J'ai envie de vivre ça et de vous faire partager ça au delà des photos !
Je compte aussi continuer à travailler avec la talentueuse Maryse Freund, qui est ma costumière depuis mes débuts ! 
Une prochaine date à annoncer ?

Oui, je serai à l'open night Le bal de feu à Motoco, à Mulhouse, le 19 novembre.

Retrouvez Freaky Baby Doll sur sa page Facebook !

Freaky BabyDoll
Photo : Yannick Bossez


jeudi 6 octobre 2016

J'ai rencontré Julie Gless !

C'est à la Krutenau, dans la petite rue Sainte-Madelaine, appréciée pour ses jolies boutiques, que j'ai rencontré Julie Gless. Elle m'attendait dans son nouveau studio qui a ouvert ses portes début septembre.
Julie Gless est non seulement coiffeuse et maquilleuse mais aussi conseillère en image. 

Je ne cesse de voir son nom passer sur les réseaux sociaux, entre ses participations à des shootings, ses ateliers make-up, ses maquillages de soirée ou pour des magazines, ... 

Cette sémillante artiste, passionnée de rétro et de rock'n'roll, a le vent en poupe ! Rencontre avec une personne formidable, de très grand talent !





Quand on pousse la porte de ce charmant studio, une musique rétro nous accueille, mélodie des années folles, qui se marie parfaitement au costume porté par un mannequin tourné vers la vitrine. "C'est une antiquité, un costume qui date des années 30. Je l'ai trouvé au fond d'une remise, ça m'avait brisé le cœur de le voir comme ça !"
Cette tenue de spectacle trouve parfaitement sa place dans ce cocon de glamour, intime, délicat et lumineux, dédié à la beauté de la femme. Grand miroir éclairé, canapé confortable, et du maquillage, partout, partout, fond de teint, rouge à lèvre, fards à paupière, pinceaux, ... J'en connais plus d'une qui serait devenue folle en voyant tous ces produits !
Julie Gless explique : "Je n'accepte que les femmes ici. J'aime l'idée d'avoir un lieu exclusivement dédié à la gente féminine. Un peu plus loin dans la rue, il y a un barbier, alors on peut dire que chacun a son espace qui lui est dédié ! Et on se sent tout de suite plus à l'aise, quand on vient seule ou entre copine, sans hommes, l'ambiance est tout de suite plus naturelle et détendue, on est entre nous, on peut se lâcher !"

Parmi les nombreuses prestations proposées par Julie, on retrouve tout ce qui est coiffure, maquillage de jour ou de soirée, sans oublier les grandes occasions, comme les enterrements de vie de jeune fille ou les mariages.
Ce qui fait sa force c'est également son forfait "transformation".
"Je préfère utiliser le terme de transfo, plutôt que relooking, car je suis contre tous ces clichés qu'on trouve à la télévision, cet aspect brutal du changement qui caractérise leurs émissions ... Je suis pour ma part beaucoup plus dans la discussion."
Elle précise : "Les femmes qui viennent me voir cherchent à répondre à un besoin. Derrière la volonté de changer de look, il y a souvent autre chose ..."
"Par exemple, si une personne refuse de se débarrasser de sa très grosse frange qui remplit tout son front, ça peut tout à fait être lié au fait qu'elle a l'impression de pouvoir se cacher derrière. Dans le cadre d'une transformation, il est essentiel de pouvoir le comprendre.
"Il y a un côté psy qui est très poussé. On a tendance à beaucoup se confier dans ces moments-là, on révèle des choses vraiment très intimes."
"C'est d'ailleurs pour cela que j'ai souhaité avoir un studio privé, où je ne reçois qu'une seule cliente à la fois."
"Pour comprendre la personne, il faut l'analyser, étudier sa façon de s'exprimer, de se comporter aussi. Cela permet de mieux identifier ses besoins. Mais aussi de savoir comment on va agir avec elle. Si une personne est vraiment dans la retenue, ou si au contraire elle est dans la maîtrise, pleine d'assurance, on ne réagira pas de la même manière."
"Tout cela je l'ai bien sûr appris grâce à mes formations professionnelles, mais aussi à travers la pratique de mon métier, on apprend à connaître les femmes."
"Je m'appuie donc beaucoup sur la discussion pour la transfo, mais aussi sur la forme du visage."
Nouvelle coupe, nouvelle couleur, nouvelle façon de se maquiller, ... Julie propose plusieurs solutions pour aider les femmes à se sentir à nouveau bien dans leur peau. Les photos "avant-après" qu'elle publie de temps en temps sur sa page facebook sont le meilleur reflet de son grand talent.
"Quand on arrive à redonner le sourire à quelqu'un qui ne se sent pas bien, c'est qu'on a réussi !"

Julie Gless a vraiment tout étudié, en commençant par la coiffure, puis l'esthétisme, avant de se focaliser sur le maquillage : "J'ai vraiment voulu étudier l'ensemble du visagisme. J'ai souhaité avoir un enseignement complet. La seule chose que je laisse de côté c'est le relooking vestimentaire, je considère que c'est un métier à part ... Et puis on ne peut pas tout faire !" Plaisante-t-elle, elle qui a déjà bien plus d'une corde à son arc.



Dans son studio, elle propose d'ailleurs des cours privés ou des ateliers qui ont lieu toutes les semaines ou tous les quinze jours. Ces ateliers, ouverts à tous, abordent à chaque fois des thèmes différents.
Le premier de cette année, qui aura lieu le 13 octobre, sera sur le thème "working girl", pour un maquillage chic et classe, aux couleurs d'automne.
D'autres suivront sur des thèmes comme le smoky de soirée, qui est très demandé, le nude contouring, le maquillage express pour la femme pressée qui doit se dépêcher de déposer les enfants à l'école avant de partir au boulot, et bien sûr le rétro !
Ces ateliers ont lieu le soir et accueillent 5 à 6 femmes, ils durent 1h30 à 2h. "J'en prends à chaque fois une comme modèle, les autres répètent mes gestes, apprenant ainsi les différentes étapes du maquillage. Tout est bien détaillé, je consacre beaucoup de temps à chaque femme, c'est aussi pour cela que les places sont limitées."
Ces ateliers ont lieu le soir : "Il y a vraiment une très bonne ambiance, c'est au moment de l'apéro, et après le cours, quand les femmes sortent dîner, elles sont toutes bien maquillées ! C'est plaisant !"
Julie Gless organise également des ateliers coiffures sur des thèmes comme "coiffure bohème" ou "coiffure rétro".

Elle va également lancer une nouvelle formule, un soin du visage express : "Cela pourra par exemple permettre aux femmes de venir entre midi et deux se faire un petit gommage et un maquillage, avant de retourner au travail toute pimpante, ça ne prendra que 30 à 40 minutes."
"C'est aussi l'occasion de baisser les prix. Pour parler franchement, je ne connais aucune copine qui va dans un institut pour se faire un soin du visage ... Les femmes ne sont plus dans cette démarche-là, elles recherchent autre chose. "

Pour ce qui est de sa clientèle, Julie Gless m'explique : "J'ai la chance d'avoir un panel très large. Il y a beaucoup de personnes très rock qui viennent me voir, j'attire une clientèle qui me ressemble, qui s'identifie à moi. Mais pas uniquement. Et pour ce qui est de l'âge, la plus jeune de mes clientes à 16 ans, et la plus âgée en a 85 !"




Julie est effectivement très intégrée dans le milieu rétro de Strasbourg. C'est un aspect important de sa personnalité, tout comme de sa carrière professionnelle. 
Elle explique : "J'ai toujours beaucoup aimé la musique rétro. Et il y a 6 ans, en rencontrant Luna Moka, que je maquillais pour ses spectacles, tout comme les autres Pin-Up d'Alsace, j'ai vraiment pris part à l'univers burlesque."
Elle ajoute : "Quand tu es à ton compte, tu peux te lâcher, t'affirmer dans ton style et ta personnalité ! Et ça, ça fait vraiment du bien ! C'est tout à fait différent de l'époque où j'étais freelance pour de grandes marques de make-up, je ne devais pas avoir de tatouage visible, je devais porter un uniforme, ..."

Cette passionnée de rock'n'roll participe d'ailleurs régulièrement à des festivals. On pourra par exemple la retrouver à la soirée Electro Swing qui aura lieu en novembre au Molodoi ou lors du prochain Boogie Spirit Festival qui se tiendra en janvier. C'est d'ailleurs une des nombreuses raisons qui l'a poussé à opter pour un studio privé : "Si je ne suis pas ici, c'est que je suis en prestation à l'extérieur." "C'est vraiment agréable de pouvoir bouger, faire plein de choses !"
Julie multiplie donc les activités, toujours en lien avec le vintage : "De temps en temps j'interviens dans la boutique de Lady Mistigris, que je connais depuis longtemps, c'est très ludique, il y a une ambiance vraiment géniale ! En plus ça a un côté shopping nocturne parce que les filles peuvent essayer des tenues ou des accessoires qui iront avec leur coiffure et leur maquillage."
"Je fais aussi pas mal de maquillages pour des spectacles, je travaille aussi pour des magazines ou pour la TV."
Habituée à travailler pour des shootings photos, elle ajoute : "Je propose aussi des shootings, qu'on peut très bien faire dans mon studio ou ailleurs : je m'occupe de la mise en beauté et c'est Ziph King (un photographe de grand talent !) qui s'occupe de la photo."




Forte de tous ses projets, Julie Gless ne se départit pas de son grand sourire qui lui va si bien.
"C'est vrai que ça prend une tournure qui me plaît beaucoup. Je m'éclate dans mon taff, je suis consciente que c'est une chance, et j'en profite à fond ! D'ailleurs je pense que cela se ressent, et que c'est pour cela aussi que les clientes m'apprécient."


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